Tempête Fiona : la PIRAC mobilisée en Guadeloupe - Pirac

Tempête Fiona : la PIRAC mobilisée en Guadeloupe

28 septembre 2022

L’archipel de la Guadeloupe a été fortement impacté par la tempête tropicale Fiona dans la nuit du vendredi 16 septembre 2022. Les équipes de la PIRAC, de la Délégation Territoriale et des Établissements Croix-Rouge de Guadeloupe déploient sur le territoire de Basse-Terre une pluralité de dispositifs d’aide pour soutenir les populations impactées par la catastrophe. L’ensemble des acteurs de l’urgence se coordonne afin d’apporter une réponse rapide et efficace à cette crise. 

Accès à l’eau : la PIRAC intervient après la tempête Fiona

Seulement quelques jours après la tempête, la PIRAC, spécialisée sur la réponse humanitaire aux catastrophes dans la zone Caraïbe a déployé une unité mobile de traitement d’eau capable de produire 2000 litres par heure. Du 22  septembre au 5 octobre, la PIRAC a ainsi assuré la distribution de près de 70 000 litres d’eau et le remplissage de citernes communales sur les communes de Vieux-Habitants et Vieux-Fort, grâce à la participation active des bénévoles de la Délégation Territoriale de Guadeloupe. 

 

Joël Cachera, Coordinateur Urgence au sein de la PIRAC : Grâce à une coopération renforcée avec la Préfecture et l’ensemble des acteurs étatiques et associatifs impliqués, nous avons pu rapidement prendre des décisions afin de déployer au plus vite l’unité de traitement d’eau. Le processus technique vise à puiser l’eau dans une rivière de bonne qualité, dont l’évaluation à été réalisée avec l’ARS, afin de la filtrer via à un système d’ultrafiltration membranaire complété d’un filtre à charbon actif, d’une chloration. Cette technologie légère et mobile développée par notre partenaire technique la Fondation Veolia nous permet d’apporter une solution efficace de potabilisation en situation d’urgence

De nombreux dégâts suite à la tempête tropicale Fiona

Des inondations spectaculaires et de nombreuses coulées de boue ont été causées par la tempête tropicale Fiona et ont engendré d’importants dégâts matériels, notamment dans le Sud de la Basse-Terre. On déplore un décès à Rivières-des-Pères où le domicile d’un homme de 51 ans  a été emporté par le cours d’eau en crue. De nombreuses maisons ont été inondées avec la montée des eaux et de la boue. Plusieurs routes étaient impraticables et un pont s’est effondré. 

Face à l’ampleur des dégâts, le Ministre délégué aux Outre-Mer,  Jean-François Carenco, s’est rendu sur place lors d’une visite officielle pour rencontrer les structures mobilisées sur le terrain et les populations affectées. Il a ainsi déclaré l’état de catastrophe naturelle pour 22 communes sur le territoire guadeloupéen. 

Au plus fort de la crise, plus de 140 000 personnes étaient privées d’eau courante et 10 000 personnes n’avaient plus d’électricité. Nécessitant le déploiement d’une aide d’urgence pour venir en aide aux personnes impactées par la catastrophe, la Préfecture de Guadeloupe a intégré samedi 17 septembre la PIRAC aux côtés de la Croix-Rouge française de dans son Centre Opérationnel Départemental. 

Le mouvement Croix-Rouge mobilisé sur le territoire pour apporter des moyens humains et matériels importants 

60 volontaires de la Délégation Territoriale de Guadeloupe et des établissements Croix-Rouge se sont mobilisés lors de diverses opérations. Grâce au prépositionnement de matériel d’urgence de la Plateforme Urgence Caraïbes de la Croix-Rouge française (PUC) et aux stocks de denrées alimentaires de l’Épicerie Sociale Itinérante des établissements de Guadeloupe, les volontaires ont pu coordonner des distributions d’eau minérale dans les EHPAD de Basse-Terre, Bouillante, Pointe-à-Pitre, le Moule et le Lamentin, ainsi que des distributions de colis alimentaires d’urgence et de repas dans les villes de Goyave, de Petit-Bourg et de Basse-Terre, chef-lieu du territoire. 

Accès à l’eau : plusieurs dispositifs activés face à une problématique d’ampleur majeure

Plusieurs  stations de traitement d’eau et de nombreux captages ont subi d’importants dommages. Des dégâts ont aussi été constatés sur l’ensemble du  réseau d’adduction d’eau potable.

Une cellule de crise et le plan ORSEC “EAU” ont  été activés sur demande de la Préfecture de Guadeloupe. Une semaine après le passage de la tempête Fiona,  60 000 personnes (particuliers et entreprises) étaient encore privées d’eau sur plusieurs communes et notamment au Centre Hospitalier de Basse-Terre. Pour ces raisons,  un ensemble d’acteurs, dont la PIRAC, se sont mobilisés pour répondre aux besoins en eau des personnes sinistrées.

  • 12 citernes la Réserve Nationale en Basse Terre ont été déployées
  • Plusieurs citernes communales et d’établissements hospitaliers ont été ravitaillés, 
  • Les usines locales de production d’eau opérationnelles ont procédé à la distribution de 458 palettes d’eau embouteillée à la population,
  • Des sociétés de transport d’eau potable par camion-citerne ont été réquisitionnées

Une coopération renforcée à plusieurs niveaux en Guadeloupe

Afin de mener les opérations de la manière la plus rapide et efficace possible, l’ensemble des acteurs de l’urgence ont été mobilisés pour apporter une réponse adaptée et coordonnée sur l’ensemble du territoire. Au sein du mouvement Croix-Rouge, la Direction Territoriale des Antilles et la Délégation territoriale de Guadeloupe ont été parmi les premières à intervenir auprès des personnes les plus vulnérables.  Préfecture, communes, sécurité civile, citoyens : la coopération et les mécanismes de solidarité sont à l’œuvre pour apporter le soutien maximal aux personnes sinistrées. 

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