Un rapport scientifique alarmant sur l’état de la planète

Le rapport publié en février 2022 par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), fruit d’un effort collectif de plus de 200 des plus grands climatologues dans le monde, apporte la preuve sans équivoque que le changement climatique contribue gravement aux crises humanitaires et que les répercussions sur les personnes déjà vulnérables sont bien pires et se produisent à un rythme plus rapide que prévu.  

Les conséquences sont déjà visibles dans la Caraïbe. La région est composée de nombreux territoires insulaires menacés par divers types de catastrophes : montée des eaux, inondations, cyclones, etc

La COP27 est un événement majeur pour porter les demandes des pays les plus exposés.

COP27 : notre planète est en crise… et les plus vulnérables sont davantage exposés aux risques

Des milliards de personnes dans le monde subissent déjà les conséquences humanitaires de la crise climatique, notamment les communautés vulnérables, alors que ce sont elles qui contribuent le moins à la crise climatique. De nombreuses communautés parmi les plus vulnérables et les plus à risque du monde sont frappées par des catastrophes multiples ou consécutives, ce qui ne leur laisse pas le temps de se remettre avant le prochain choc.

Les promesses vagues, les financements inadéquats et la faiblesse de la mise en œuvre coûtent des vies, des moyens de subsistance et un temps précieux. Nous ne pouvons pas continuer comme ça.  

Dans la Caraïbe et dans le monde : de la nécessité de mieux préparer les populations pour réduire les impacts des catastrophes

Prévenir et anticiper les risques de catastrophes est un enjeu primordial. En effet, bien que la réponse aux catastrophes soit toujours essentielle, la préparation doit être renforcée, que ce soit sur le plan financier ou sur l’expertise et l’énergie consacrées au soutien des populations.  Nous ne devons pas seulement préparer les communautés à court terme, mais nous devons les aider à devenir résilientes à long terme. 

C’est en ce sens que la PIRAC déploie son programme Ready Together / 3 Océans en lien avec ses partenaires afin de renforcer la résilience des populations et la coopération régionale dans la Caraïbe. Dans une région où les territoires sont isolés, la coopération est d’autant plus vitale : mettre en place des dispositifs de coordination renforcée, unir les forces de chaque île est essentiel pour renforcer la résilience et la solidarité au sein de la Caraïbe.

Pour s’adapter au changement climatique, nous devons aussi renforcer les solutions déjà existantes. Par exemple : 

• Protéger, gérer et restaurer les ressources naturelles telles que les forêts et les mangroves qui réduisent les impacts des inondations, des ondes de tempête, de la sécheresse et des vagues de chaleur. 
• Investir dans des cultures résistantes à la sécheresse et moderniser les systèmes d’irrigation pour aider à protéger les petites exploitations agricoles de la hausse des températures. 
• Planifier et modifier les bâtiments, les routes et les services publics pour les rendre résilients aux extrêmes climatiques 
• Mieux anticiper les catastrophes grâce à des systèmes d’alerte précoce qui touchent tout le monde, et pas seulement ceux qui ont un smartphone. 
• Reconstruire et réparer en pensant à la prochaine urgence : Les mesures qui sont prises après une urgence climatique peuvent réduire considérablement l’impact des futures urgences. 

En parallèle, les programmes de sensibilisation des citoyens doivent se renforcer à l’échelle régionale. La mise en place de système d’alertes rapides dans les communautés doit également être appuyée afin de préparer au mieux les population.

Il y a urgence : les scientifiques sont formels quant aux effets irréversibles du réchauffement climatique. Si le réchauffement planétaire à +1,5°C se confirme (ce qui paraît fort probable au vue de la trajectoire actuelle), certaines solutions fondées sur la nature deviendront inefficaces pour relever les défis. Il ne reste plus beaucoup de temps et la marge de manœuvre est limitée : si nous manquons le créneau pour changer structurellement nos modèles de société, alors l’adaptation aux impacts climatiques deviendra impossible et les dommages inévitables. La nature ne pourra plus servir de barrière naturelle pour protéger les populations des inondations, tempêtes, sécheresses et vagues de chaleur…

Une action climatique inclusive, menée par les populations locales, est la clé de la lutte contre la crise climatique 

Les communautés sont en première ligne de la crise climatique : elles sont donc les mieux placées pour identifier et répondre aux besoins autour d’elles.  Les intervenants locaux, comme les Croix-Rouge nationales, sont ancrés dans les communautés, que ce soit avant, pendant et après les catastrophes. Elles sont donc particulièrement bien identifiées pour apporter le soutien adéquat, mais elles ne peuvent le faire qu’en ayant accès à des ressources suffisantes pour agir.