Le 21 avril 2022 se tient le webinaire « Changement climatique et risque épidémique sur le Plateau des Guyanes, quels impacts et pistes d’action mobilisant les populations ? »
Ce webinaire a pour objectif de fournir des éléments d’expertise sur les changements climatiques prévus ou déjà actuels sur le territoire et leurs effets sur les risques épidémiques. Le second objectif de cet événement est de favoriser une réflexion sur la mobilisation des populations par une communication basée sur leur culture en santé.
Programme
- En première partie, Christine Ortmans de l’EHESP fera une introduction sur les épidémies d’arboviroses.
- En deuxième partie, Rachel Lowe, professeure de recherche à l’ICREA interviendra sur les changements environnementaux mondiaux et épidémies de maladies infectieuses.
- En troisième partie, Bernard Seytre de bnscommunication interviendra sur la communication pour sensibiliser et mobiliser les populations.
Partie 1
Partie 2
Partie 3
LES INTERVENANTS
Christine Ortmans
Médecin depuis 1985, j’ai commencé avec MSF au Mozambique, Philippines, Pakistan et Liban. Au retour, j’ai été responsable de veille et de sécurité sanitaire dans des services déconcentrés de l’administration, à Paris, Marseille et chargée de mission sur les maladies émergentes, dont les arboviroses, à la Direction Générale de la Santé. Actuellement je suis enseignante chercheuse à l’EHESP.
Face à l’épidémie mondiale de Zika, nous avons sollicité chercheurs et infectiologues pour des avis sur les risques sanitaires de ce virus, particulièrement chez les parturientes et leurs nouveau-nés. Si Zika était déjà connu en Ouganda, il est devenu plus transmissible et probablement aussi plus agressif. C’est de cette épidémie dont je parlerai pour lancer le sujet des épidémies d’arboviroses en Guyane.
Rachel Lowe
Rachel Lowe est professeure de recherche à l’ICREA et chef d’équipe de la résilience de la santé mondiale au département des Sciences de la Terre du Barcelona Supercomputing Center, en Espagne. De 2016 à 2021, elle est membre de la Royal Society Dorothy Hodgkin à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, où elle continue de siéger au comité de gestion du Centre for Climate Change and Planetary Health. Rachel a obtenu un doctorat en mathématiques à l’Université d’Exeter en 2011. Sa thèse portait sur l’intégration des informations climatiques dans les modèles spatio-temporels afin de prédire le risque d’épidémies de dengue au Brésil. Elle a occupé des postes postdoctoraux au Centre international de physique théorique en Italie et à l’Institut catalan des sciences du climat en Espagne, travaillant à l’interface de la science des prévisions climatiques et de la prise de décision en matière de santé publique. Elle a mené des recherches méthodologiques de pointe sur le démêlage des impacts des changements environnementaux mondiaux sur les risques de maladies infectieuses et sur le développement de modèles de prévision basés sur l’impact pour informer les stratégies de contrôle et de prévention des maladies en partenariat avec les parties prenantes en Amérique latine, aux Caraïbes et en Asie du Sud-Est. Elle est la directrice exécutive du Compte à Rebours du Lancet en Europe, une collaboration transdisciplinaire qui suit les progrès en matière de santé et de changement climatique.
Bernard Seytre
Bernard Seytre a créé et dirige bnscommunication, une agence de communication en santé. Depuis une quinzaine d’années il intervient comme expert en communication santé dans des pays africains, pour des ONG, des organismes internationaux et des gouvernements, avec comme principal centre d’intérêt la sensibilisation des populations. Il s’inscrit dans une approche de « culture en santé » qui consiste à s’appuyer sur l’étude des représentations de la population sur la question de santé concernée, sa « culture en santé », pour proposer une stratégie, des messages et des outils de communication adaptés. Il a travaillé dans une douzaine de pays africains, notamment sur le Covid-19, la maladie à virus Ebola, le VIH, la tuberculose ou encore l’allaitement exclusif.