Du 11 au 22 novembre dernier s’est tenue la COP29 à Bakou. En collaboration avec l’OECS (Organisation des États de la Caraïbe Orientale) et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), la voix de la PIRAC a été portée par ses partenaires afin de mettre en avant les défis climatiques de la région Caraïbe. Ensemble, ces acteurs ont mis en avant les vulnérabilités spécifiques des petits États insulaires face aux catastrophes climatiques croissantes, tout en soulignant la nécessité d’un soutien renforcé pour répondre aux besoins des populations lors de crises humanitaires.
Un contexte mondial marqué par des défis climatiques croissants
La Conférence des Parties (COP), organe décisionnel de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), réunit chaque année gouvernements, entreprises, ONG et acteurs de la société civile. Plateforme essentielle pour négocier des engagements globaux, la COP vise à limiter le réchauffement climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre et soutenir les pays les plus vulnérables. Depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015, ces conférences sont cruciales pour garantir que les engagements des pays signataires soient traduits en actions réelles sur le terrain.
En novembre 2024, la COP29 a pris place à Bakou dans un contexte mondial de plus en plus marqué par les impacts du changement climatique. Parmi les priorités, les discussions ont porté sur le renforcement des mécanismes de financement climatique et les mesures pour les pertes et dommages subis par les pays en développement. Bien que des avancées aient été réalisées, notamment sur l’objectif de financement climatique et les mécanismes pour les pertes et dommages, les défis demeurent pour faire de ces engagements une réalité tangible sur le terrain.
Agir ensemble pour renforcer la protection des îles caribéennes face aux catastrophes naturelles
Grâce à ses partenaires régionaux, la PIRAC a pu mettre en avant les spécificités et vulnérabilités des îles caribéennes face aux catastrophes climatiques. Cette occasion a permis de rappeler l’importance d’une action climatique ambitieuse et coordonnée pour améliorer l’adaptation et la résilience des petits États insulaires, en particulier face aux risques de catastrophes naturelles.
Les objectifs de la PIRAC dans le cadre de la COP29 :
- Sensibiliser sur l’exposition accrue des pays caribéens aux sept catastrophes naturelles : tsunamis, glissements de terrain, séismes, éruptions volcaniques, inondations, cyclones, sécheresses.
- Mettre en avant la nécessité d’une coopération internationale plus étroite pour répondre aux besoins humanitaires croissants.
Regard tourné vers l’avenir : la Caraïbe au coeur des enjeux climatiques
Alors que les regards se tournent vers la COP30 au Brésil en 2025, année marquant le 10è anniversaire de l’Accord de Paris, il reste l’espoir que les négociations offriront des solutions concrètes pour la Caraïbe. Les îles de la région, déjà confrontées à des défis climatiques importants, continueront de se mobiliser pour des engagements mondiaux plus forts, pour faire face aux crises actuelles et futures, tout en renforçant leur capacité d’adaptation face aux changements climatiques. Les pays de la région continueront à plaider pour :
- Une augmentation des financements climatiques pour l’adaptation et la résilience ;
- La mise en œuvre rapide des mécanismes de compensation pour les pertes et dommages ;
- Un soutien international renforcé pour les populations vulnérables.
Fidèle à sa mission de renforcer la résilience des communautés caribéennes, la PIRAC poursuivra ses efforts pour s’assurer que la vulnérabilité des Etats caribéens face aux risques de catastrophes soient au cœur des négociations climatiques mondiales. La solidarité et l’action collective doivent être au cœur des prochaines étapes pour aider les pays caribéens à faire face aux crises actuelles et futures, tout en renforçant leur capacité d’adaptation face aux changements climatiques.